La maison des nôtres
Parution Juin 2024
Romain Billard, poésie
Anne Marie Finné, dessins
Esperluète éditions collection L’estran
Au début de l’automne 1632, Odile Jean-Vallon, religieuse au monastère des Ursulines de Langres, décide de fonder à Flavigny, en Bourgogne, avec quelques-unes des autres soeurs du même couvent, une nouvelle maison de leur ordre.
Ce projet, s’il voit bien le jour, ne tiendra pas à l’usure du temps et le couvent sera abandonné. De celui-ci, il ne reste aujourd’hui que quelques ruines. Assez pour écrire, pour construire un puzzle de fragments et pour faire advenir un récit qui recrée un lieu, son utopie et sa poésie.
Ce récit d’un échec est avant tout celui d’une force, celle du commun à construire, mais aussi celle d’une présence à l’autre, à travers la nature qui affleure à tout instant.
En effet, des femmes, hors champs puisque recluses, rêvent d’une communauté de lieu et de pensée. Seules dans leur utopie, elles développent une intimité puissante avec leur environnement. Jardin, plantes, insectes, animaux sont convoqués pour nous emmener dans leur univers où le temps se suspend.
L’écriture de Romain Billard, toute en réserve, ellipse et concision, nous esquisse ce tableau par petites touches, par moments suspendus. Cette écriture porte en elle une sérénité et une musique qui nous fait adhérer à ce rêve d’un autre temps pour le ramener au temps présent. C’est notre besoin de maison, notre besoin d’habiter le monde, mais aussi notre besoin de le posséder qui sont ici interrogés et mis en balance avec nos besoins de commun et de nature. Pourtant rien ne s’oppose, les fils se tissent au fil des fragments pour composer une géographie de l’ici et de l’ailleurs à travers le temps.
Les images d’Anne Marie Finné sont dessinées sur papier carbone, ce papier qui tout à la fois laisse une empreinte et en garde la trace. Ici, la matrice devient l’image, et les noirs profonds des dessins que ce papier permet, résonnent longtemps avec le texte pour l’augmenter de leurs lectures.
Instants cadrés
Portraits photographiques de la Maison Gilles à Namur (1860 – 1914)
Edition Archives photographiques namuroises asbl
Les carrés 379 – Une Collection
Depuis mai 2020, de nombreux artistes, sollicités par 379, abondent la Collection des Carrés en créant quinze œuvres au format 20×20 cm et proposent un texte pour accompagner leur démarche. Chaque carré, associé au texte, est présenté dans un portfolio numéroté et signé par l’artiste.
Trois exemplaires sont remis à 379.
Un exemplaire vient enrichir le fond précieux de la bibliothèque municipale de Nancy et les deux autres sont exposés à 379 et dans les artothèques partenaires.
Territoires – La Cambre
Dans le cadre de la première Brussels Drawing Week 2019.
Design graphique Léonard Mabille
Amoureusement la gueule
Amoureusement la gueule de Véronique Daine, dessins d’Anne Marie Finné
Editions L’herbe qui tremble
Parution: octobre 2019
Une suite de poèmes en prose qui tentent d’observer ce qui se passe dans le corps quand on écrit; le conflit sans merci entre le visage (cette figure composée qu’on propose à autrui, sans quoi l’existence serait invivable) et la gueule (cette « bouche d’ombre » qui parle en soi). Ecrire, ce qui s’appelle écrire, suppose un état de disponibilité auquel on ne s’abandonne pas volontiers parce qu’il implique un ébranlement, une dépossession dont on ne sort pas indemne.
Maison des Arts de Schaerbeek
Collection 02
Format 18 x 14,5 cm – 20 pages – 2013
La Maison des Arts
Kerdiès
Résidence à Morlaix – Bretagne – 2010
Avec la complicité de Jacques Vandenberg, Dominique Demaseure, Marcel Dagniau
Portraits en forme de nuage qui passe
texte de Laurent Georjin
dessins d’Anne Marie Finné
Extrait : Je marche lentement au bord de la mer dans l’air chaud presque tangible. Languide je regarde vers le large, lève aussi la tête vers le ciel. On pourrait penser… vous pourriez penser que j’observe le vol plané d’une mouette ou la métamorphose d’un nuage.
Quatre portraits s’enchevêtrent dans l’écriture et le récit, comme autant de chapitres dans lesquels les personnages se répondent de paragraphes en paragraphes.
En se complétant, les Portraits composent alors une histoire où chacun est en quête d’absolu. Chaque personnage fut un jour à la marge – de sa vie, de la vie des autres -, chaque personnage cherche l’amour ou la reconnaissance pour se construire.
Et l’écriture de Laurent Georjin pose chaque décor et caractère, par petites touches, pour que le tout se compose dans l’imaginaire du lecteur. Les dessins au crayon d’Anne Marie Finné le rejoignent dans cette démarche.
A l’image du nuage du titre, dont la fixité n’est jamais acquise, Evangéline, Carmen, Balssen et Ismaël, se mettent en mouvement dans le récit nous laissant quelques traces de leurs histoires.
Format 11 x 19 cm,
imprimé en offset,
reliure fil de lin,
96 pages, 2009
Esperluète éditions
Les « Portraits » ont été présentés à la Librairie Quartiers Latins à Bruxelles, dans le cadre des
« Les samedis à la librairie » en janvier 2010.
Entretien mené par Pascale Tison, écrivain et responsable de l’émission « Par ouï-dire » à la RTBF.
Michel Paquot
dans ‘Le Carnet et les Instants’ n° 160
Ministère de la Communauté Française